Je m’appelle Quatorze ans… J’ai rien à faire, à part de me promener. Sauf que je ne peux pas bouger. Je laisse mes bras ballants, parce que je n’ai pas de poches. Ah oui, j’oubliais : je suis toute nue… Si je pouvais entendre et voir, tout serait un éternel recommencement. Une statue, c’est pire qu’un poisson rouge.
Fait divers
1 sur 8 Suivant > Dernier >> Retour à la galerie « Fait divers : attentat à la pudeur… Un individu ivre a provoqué l’indignation des visiteurs du parc. Hier après-midi, un homme avait dû être évacué par les services de sécurité. L’hurluberlu, après avoir ingurgité une quantité non négligeable de boissons alcoolisées, la chaleur aidant, s’est pris de passion pour la statue d’une adolescente à l’entrée du parc. Après être monté sur le socle, l’individu a provoqué l’ire des mamans avec des gestes explicites pour ne pas dire obscènes. Mineure, la victime ne pouvait pas se défendre. … »
Quatorze-ans
2 sur 8 << Premier < Précédent Suivant > Dernier >> Retour à la galerie … Je t’en veux déjà un peu de me laisser poireauter là dans ma chemise d’été, trop légère pour la saison, c’est à peine le printemps, et tout ça pour deux baisers, c’est tout, tu me laisseras peut être caresser furtivement ton sein à travers l’étoffe de ton pull, je me demande si c’est pour le froid que tu auras pris un gros pull de laine ou pour établir une barrière de sécurité entre mes mains et ta peau, parce que sous le pull tu n’auras pas de soutien-gorge, tu me repousseras comme toujours, mais j’essaierais aujourd’hui de poser ma langue entre tes lèvres et je penserais alors à Quatorze-ans, puisque toi, tu ne te laisses pas regarder… Mais tu ne viens pas. Peut-être que tu ne viendras jamais. Ta statue me tient compagnie. On a quatorze ans tous les deux. On attend un amour qui ne vient pas…
Letohrádek
3 sur 8 << Premier < Précédent Suivant > Dernier >> Retour à la galerie « Fait divers : le musée folklorique qui se trouve dans la partie haute du parc de K. déplore la disparition d’un masque de Mardi Gras qui était exposé dans l’une des vitrines, représentant une sorte de faune ou de satyre. Il s’agit d’un masque qu’on appelle une larve car il recouvre entièrement la tête jusqu’au cou. Il se porte comme une cagoule ou un casque intégral. Le voleur s’en sert traditionnelement pour dissimuler son visage. Si vous rencontrez par hasard un être cornu, gardez votre sang froid, vous êtes sans aucun doute en présence du criminel. Veuillez aviser le gardien du parc. »
Ctrnactka
4 sur 8 << Premier < Précédent Suivant > Dernier >> Retour à la galerie … Je suis très belle, dit-on, mais ça, je n’en suis pas encore sûre. Il faut dire que je suis à un âge où beaucoup de choses changent.
Tank 23
5 sur 8 << Premier < Précédent Suivant > Dernier >> Retour à la galerie … Il s’est avéré que ce n’était pas si simple avec les Libérateurs.
14-ans croquis
6 sur 8 << Premier < Précédent Suivant > Dernier >> Retour à la galerie Entre le tank qui levait triomphalement son canon en direction de la cahute du gardien et le bras vide mais mençant de Hercule se trouvait Elle…
Gardien masque
7 sur 8 << Premier < Précédent Suivant > Dernier >> Retour à la galerie « Fait divers ! Le gardien du parc a disparu. On l’a vu partir avec sa canne à feuilles mortes, son bât à gosses, sa verge à jeunes gens, sa raclette à chewing-gum, son filet à chiens errants, son gourdin à pochtrons, son sac à gamins et sa cloche-terminus, on l’avait vu se pencher une dernière fois en râlant pour ramasser une capsule de bière … il espérait trouver une pièce … On l’a trouvé mort, le visage enfoui dans la pelouse. L’autopsie indique qu’il fut victime d’un poison violent, contenu dans les fruits rouges écarlates de l’if tant prisés par les enfants et les petits oiseaux. On ignore s’il s’agit d’une mort accidentelle ou d’un accident mortel. »
Panoramique
8 sur 8 << Premier < Précédent Retour à la galerie MERCI !
- merci à Fanny Travaglino et Pauline Ziadé de m’avoir proposé de partager le plateau en première partie du ravissant spectacle JE T’AIME ; de m’avoir appuyé, aidé et encouragé.
- merci à Karl Big pour sa régie, sa disponibilité, sa gentillesse ;
- merci à Mégane Big pour avoir prêté sa voix à Quatorze-ans ;
- merci à Claudine Manciaux pour le masque qu’on appelle une larve ;
- merci à Stéphanie Cirac pour son assistance, ses conseils et son soutien ;
- merci à Martine Harixçalde et Jean-Marie Bourdon pour la petite maison, les balades et l’accueil ;
- merci à Rrrrr (dergam.org) pour le site ;
- merci à toute l’équipe de la Girandole !
